COÛT D’UNE FUITE D’AIR
Des études techniques soigneusement réalisées ont démontré que, dans la plupart des usines et centres de fabrication, les fuites d’air réduisent de plus de 20% le rendement prévu lors de l’installation du réseau.
Les fuites d’air comprimé sont invisibles. Elles n’ont ni couleur, ni odeur. Le sifflement de l’air qui fuit se confond aux bruits ambiants des machines et de l’outillage pneumatique. Les fuites sont généralement tolérées parce qu’elles ne causent aucun dommage. La meilleure façon de les détecter est de se rendre sur les lieux en dehors des heures de production lorsque les bruits ambiants ont pratiquement absents.
Vous pourrez ainsi réaliser facilement le test suivant. Mettez d’abord le compresseur en marche s’il ne l’est pas déjà. Dans plusieurs usines, on laisse l’appareil en position de marche 24 heures sur 24. Il n’est pas rare d’entendre fonctionner le compresseur, même lorsque les opérations ont cessé et que l’équipement ne produit plus. Une seule petite fuite de 1/8″ de diamètre dans le réseau suffit pour alimenter continuellement 2 ou 3 petits outils ou une demande en énergie électrique de 4 KWH.
Maintenez les canalisations d’air sous pression et suivez-en le parcours systématiquement afin de détecter la moindre fuite. Le compresseur fonctionne parce qu’il doit alimenter les fuites d’air.
L’air fuit généralement par une multitude de petites coulisses. Chacune d’entre elles est minuscule, mais leur effet combiné est considérable. C’est ce qui se produit à longueur de jour. Chaque jour, ces petites fuites produisent de grosses factures d’électricité. Le choix est donc simple à faire : vous dépensez des dollars ou bien vous en épargnez.
Le coût de l’air comprimé coûte en moyenne $0.26 par 1000 SCF (Standard Cubic Feet of Air). Une usine ou un atelier de dimension moyenne pourra réaliser des économies substantielles si on procède à une recherche systématique des fuites d’air à travers tout le réseau et que l’on effectue les réparations nécessaires.
Très souvent, on néglige certaines pertes pourtant si faciles à éliminer. Par exemple, on laisse les outils pneumatiques branchés sur le réseau de distribution après usage, ou encore, on utilise des boyaux à air usés ou de mauvaise qualité. On utilise des brides de serrage, des raccords ou très souvent des soufflettes bon marché. En procédant à quelques-unes de ces corrections, on pourra réaliser des économies substantielles.
Le calcul des pertes dues aux fuites est basé sur une canalisation dont la pression est maintenue à 100 psi. Les coûts sont évalués selon un taux modéré de 0,26$ x 1000 SCF (Standard Cubic Feet of Air)
CONCLUSION
Étant donné l’utilisation de plus en plus répandue de l’air comprimé comme source de force motrice industrielle, il est devenu de plus en plus essentiel de rationaliser son utilisation et de l’intégrer de la façon la plus économique possible dans nos opérations manufacturières; c’est-à-dire savoir combien il s’en gaspille et combien peut-on en récupérer.
Augmenter la capacité du compresseur sans d’abord examiner de quelle façon on pourrait tirer meilleur parti des installations existantes, c’est signer un chèque en blanc au gaspillage.
C’est plus que rentable de contrôler ses coûts de production.